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Blog de la Paroisse

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BONJOUR À TOUS ! LA DIVINE LITURGIE ORTHODOXE EXPLIQUÉE AUX ADULTES – LA LITURGIE DES FIDELES

Dernière mise à jour : 18 mars 2024



LA DIVINE LITURGIE ORTHODOXE EXPLIQUÉE AUX ADULTES

– LA LITURGIE DES FIDELES


La deuxième partie de la Liturgie est appelée Liturgie des Fidèles. C’est pourquoi elle commence par une invitation faite par le diacre, tourné vers l’autel, à leur intention :«Et nous, les fidèles, encore et encore prions le Seigneur».Les fidèles, qui représentent le peuple des baptisés, sont appelés par la prière commune à se préparer à l’offrande eucharistique. Autrefois, les portes de l’église restaient fermées, afin de signifier que l’Eglise n’est plus de ce monde, étant le corps du Christ. Cependant, si elle se sépare du monde, elle le fait pour le monde afin d’apporter le sacrifice du Christ « pour tous et pour tout », comme nous l’explicitera la longue prière de l’anaphore.


1) PRIERES POUR LES FIDELES


La Liturgie des Fidèles débute par deux prières que prononce le prêtre. Elles sont précédées chacune d’une courte ecténie dite par le diacre. Dans la première prière, le prêtre demande pour lui et pour les autres célébrants la grâce de Dieu pour célébrer dignement le Saint Sacrifice de l’Eucharistie. Dans la seconde, il prie particulièrement pour les fidèles, afin qu’ils soient jugés dignes de participer aux Saints Mystères.


2) LA GRANDE ENTREE


La Grande Entrée est un des moments les plus solennels de la Liturgie. Elle est marquée par un grand encensement, la procession des offrandes et par le chant des chérubins.


Actes et prières des célébrants


Le prêtre commence par dire une prière qui lui est tout spécialement destinée. C’est la seule prière de toute la Liturgie que le prêtre prononce à sa propre intention, et non pour tous ceux qui composent l’assemblée ecclésiale :
«Je Te supplie donc, Toi seul es bon et bienveillant, abaisse ton regard sur le pécheur et l’indigne serviteur que je suis, purifie mon âme et mon cœur de toute pensée mauvaise et donne-moi la force, par la puissance de ton Esprit-Saint, de me tenir revêtu de la grâce du sacerdoce devant ta sainte table que voici, et de consacrer ton Corps saint et sans tache, et ton Sang précieux. Je viens à Toi inclinant la tête et je Te supplie, ne détourne pas de moi ta Face et ne me rejette pas du nombre de tes enfants, mais rends-moi digne, tout pécheur et indigne serviteur que je suis, de T’offrir ces dons».
Puis le prêtre s’adresse au Christ pour affirmer que nos dons qui vont être portés vers l’autel, sont une offrande effectuée par le Christ Lui-même. Car, comme il est dit ensuite, «c’est Toi qui offres et qui es offert, Toi qui reçois et qui es distribué».
Nous pouvons offrir cette offrande parce que le Christ, Lui-même, s’est offert en sacrifice une fois pour toute, et que Son sacrifice contient tous les nôtres. C’est parce que le prêtre est revêtu du sacerdoce du Christ qu’il peut lui seul opérer le sacrement de l’Eucharistie et manifester, non pas sa séparation d’avec l’assemblée, mais son unité avec elle. C’est pourquoi le prêtre demande d’être secouru et d’être «revêtu de la puissance de l’Esprit-Saint».


Le grand gncensement


Après cette prière, et précédé du diacre qui tient à la main un cierge allumé, le prêtre fait le grand encensement de l’autel, de tout le sanctuaire puis de toute l’église, en récitant secrètement le psaume 50 et les tropaires de pénitence.
Rentrés au sanctuaire et après avoir encensé l’autel, les célébrants font trois métanies devant l’autel en baisant celui-ci après la seconde. Puis, se retournant vers les fidèles, ils s’inclinent devant eux et se rendent à la prothèse. Le prêtre enlève l’aër qui recouvre le calice et la patène, et le met sur les épaules du diacre. Celui-ci reçoit la patène des mains du prêtre qui prend lui-même le calice.


La procession


A présent commence la procession des dons qui sont d’abord portés à travers l’église. Les célébrants s’arrêtent au milieu de la nef et se tournent vers le peuple. Le prêtre demande au Seigneur qu’il se souvienne des Pasteurs de l’Eglise, des gouvernants, des fondateurs du lieu où se déroule la Liturgie, des défunts et de tous les chrétiens orthodoxes.
Cette entrée solennelle accompagnée par le porte-cierge et le second diacre qui encense les saints dons pendant toute la procession, signifie, aussi, notre propre mouvement de montée vers le Royaume de Dieu.


Le chant des Chérubins


Dès les prières et l’encensement qui précèdent la procession d’entrée, le chœur chante l’hymne des Chérubins
«Nous, qui dans ce mystère représentons les chérubins, et chantons l’hymne trois fois sainte, à la vivifiante Trinité, déposons maintenant, tous les soucis de ce monde».
«La prière de la petite entrée évoquait l’entrée des anges unie à la notre. Dans la grande entrée, nous faisons plus. Nous déclarons que, mystérieusement, par une grâce divine, nous sommes devenus les figures, les représentants des anges.» (Un moine de l’Eglise d’Orient, L’offrande liturgique, coll. Foi Vivante, éd. Cerf, 1988, P31)
Avec eux nous glorifions la Sainte Trinité car «voici que le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, le Christ notre Dieu, s’avance pour être sacrifié et donné en nourriture à ses fidèles. C’est pourquoi, en cette minute transformante, nous devons écarter tout souci mondain, nous dépouiller de tout ce qui ne regarde pas Dieu.» (Idem Op. cit. P31)
Quand le prêtre et le diacre entrent dans le sanctuaire, la chœur entonne à nouveau : «Pour recevoir le Roi de toutes choses, invisiblement escorté par les armées des anges. Alléluia, Alléluia, Alléluia !»


3) L’ENTREE DES SAINTS DONS


«L’entrée des saints dons dans le sanctuaire symbolise le transfert du Corps du Seigneur au saint Tombeau. C’est pourquoi les portes saintes se referment et le rideau est tiré. Elle évoque également l’entrée du Christ, notre Grand Prêtre, dans le sanctuaire céleste.»
Le prêtre dépose le pain et le vin sur l’autel en les offrant à Dieu, pour rappeler que le Corps du Seigneur fut déposé au Tombeau comme sur un autel et offert en sacrifice pour le salut du monde.
Puis le prêtre enlève les voiles du calice et de la patène et les dépose pliés sur l’autel. Il prend alors l’aër des épaules du diacre, l’encense et recouvre les saints dons en disant : «Le noble Joseph, descendit de la Croix ton Corps très pur, l’enveloppa d’un linceul immaculé, l’oignit d’aromates et le déposa dans un sépulcre neuf.»


4) ECTENIE


Le diacre sort par la porte nord du sanctuaire pour se tenir devant les Portes Saintes tourné vers l’iconostase. Elevant son étole de la main droite, il prononce une longue ecténie.
Puis les Portes Saintes s’ouvrent, le prêtre prononce l’ecphonèse de la prière et dit : «Paix à tous.»
Le choeur répond: «Et à ton esprit.»


5) LE BAISER DE PAIX


Le diacre proclame :
«Aimons-nous les uns les autres, afin que dans un même esprit nous confessions.»
Le chœur :
«Le Père, le Fils et le Saint-Esprit, Trinité consubstantielle et indivisible.»
Cet élément liturgique du baiser de paix était anciennement partagé entre tous les membres de l’assemblée, alors qu’aujourd’hui, seuls les prêtres et les diacres se donnent l’accolade en se saluant ainsi : «Le Christ es parmi nous». Tandis que l’interpellé répond «Il l’est et le demeurera».
Cet amour que l’on nous demande de partager est radicalement nouveau. Car le Christ nous recommande non seulement de nous aimer les uns les autres, mais aussi d’aimer nos ennemis. Cette dernière proposition, qui semble irréalisable, a été cependant rendue accessible à tout homme grâce à l’Incarnation de Jésus-Christ. Celui-ci nous a en effet révélé cet amour total, qui est dans la nature de Dieu même, par ses discours, par tous ses actes, et qui culmine dans son sacrifice volontaire sur la Croix où il priait pour ses bourreaux. A Sa suite, les saints de l’Eglise ont fait preuve de ce même amour pour leurs ennemis, depuis saint Etienne le protomartyr qui tout en étant lapidé priait pour ses bourreaux jusqu’à saint Silouane de l’Athos dont la prière pour le monde entier englobait même ses ennemis. Ainsi tous les saints ont témoigné par leur vie et leurs œuvres que ce commandement d’amour total est réalisable.
De même, tout homme uni au Christ reçoit de Lui cet Amour, croît en lui et peut, à son tour, offrir cet Amour. «A cela tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres». Seul l’amour du Christ dont nous sommes embrasés va nous rendre frères en Christ.
«Le baiser de paix est également placé à cet endroit de la Liturgie, avant le début du Sacrifice, pour obéir au précepte du Seigneur, qui nous demande de nous réconcilier avec nos frères avant de présenter notre offrande.»


6) LE SYMBOLE DE LA FOI


Avant la lecture du symbole de la foi, le diacre prononce ces mots
«Les Portes! Les Portes! Soyons attentifs dans la sagesse !»
«Cette exclamation s’adressait jadis aux portiers qui devaient veiller à ce qu’aucun païen n’entre dans l’église. Elle s’adresse aujourd’hui à tous les fidèles pour qu’ils gardent les portes de leur cœur qu’ils viennent de convertir à la charité parfaite, contre toute intrusion de l’ennemi. Que seule y demeure la présence de Dieu. Le Seigneur nous a recommandé dans l’Evangile de fermer la porte de notre chambre et de prier dans le secret. Nous sommes invités à fermer «certaines» portes de notre cœur.» «Et inversement, il y a des portes qu’il faut de manière invisible, ouvrir dans notre cœur. «Soyons attentifs!» dit le texte de la Sainte Liturgie. Devenons ouverts et attentifs aux paroles et aux inspirations qui viennent de Dieu. Le Seigneur adresse à chacun de nous la phrase qu’il prononça sur un malade
« Ephpheta! Ouvre-toi »(Op. cit P36)
« Pendant la récitation du symbole de la foi le prêtre agite sur le pain et le vin de la communion l’aër qui recouvrait la coupe. Ce balancement du voile au-dessus du pain et du vin est considéré comme le symbole du souffle du Saint-Esprit, du vent qui emplit la maison lors de la Pentecôte. On est en train de prononcer les paroles de la confession de foi. Or on ne peut confesser comme il le faut la foi chrétienne si, au même moment, le Saint-Esprit ne souffle pas sur nous. Si son inspiration fait défaut, nous pourrons bien lire des formules correctes, mais le rite sera un rite mort, stérile. Que le Saint-Esprit vienne donc animer et vivifier les paroles que nous disons! » (Op. cit P37)
Dans l’Eglise primitive et encore aujourd’hui, la confession solennelle de la foi achevait la préparation des catéchumènes à leur entrée baptismale dans l’Eglise. Depuis le VIème siècle, elle est introduite dans la Liturgie pour mieux signifier la liaison entre l’unité de la foi de tous les participants de l’Eglise, et son accomplissement par l’Eucharistie. «Nous tous qui communions au Pain et au Calice uniques, réunissons-nous les uns les autres dans la communion de l’Unique Esprit.» (Prière Eucharistique de saint Basile.)
«Le texte du Credo est une icône de la Trinité, il nous apprend à adorer le Dieu Un et trois fois Saint. En méditant le symbole de la foi, nous l’imprimons dans nos cœurs pour qu’il devienne notre souffle. Dire «je crois», c’est là mon adhésion libre et personnelle à la foi chrétienne. Mais en même temps, chacun de nous participe à la foi de l’Eglise tout entière. Par notre confession, nous sommes unis à Dieu et aux chrétiens du monde entier, ceux de tous les temps et de tous les lieux, pour les siècles des siècles.» (Le Credo de Nicée-Constantinople, catéchèse orthodoxe, éd. du Cerf 1987, 4ème de couverture)
Le Credo, après avoir confessé que Dieu est Unique. présente les trois Personnes de la Trinité :
Le Père, Première Personne de la Trinité, est source unique de la divinité, Il est le principe de l’unité des trois Personnes divines et le créateur de toutes choses ;
Le Fils, Deuxième Personne de la Trinité qui partage l’éternité avec le Père, engendré et non créé, est l’artisan de la création, par son Incarnation, par sa Passion volontaire, sa Résurrection et sa montée au ciel, il est le rédempteur du genre humain et nous attendons son retour définitif ;
Le Saint-Esprit, Troisième Personne de la Trinité qui procède du Père est consubstantiel (de même substance) que le Père et le Fils et partage donc leur éternité, c’est Lui qui donne la vie à toute chose.
Puis nous confessons aussi notre foi dans le Mystère de l’Eglise, qui, comme le Christ est divino-humaine et fondée par Lui ; et en un seul baptême, car le baptême est indélébile et rien ne peut le dissoudre.
Nous affirmons également notre croyance en la résurrection des morts dont la Résurrection du Christ fut le prémisse et en la vie à venir, c’est à dire en la vie éternelle.


7) LE CANON EUCHARISTIQUE OU ANAPHORE


Présentation générale


Les différentes parties de la Liturgie que nous avons vu précédemment : petite entrée, lectures, grande entrée, confession de foi, nous ont conduits par un mouvement ascensionnel à cette partie capitale de la Liturgie que l’on appelle canon eucharistique ou anaphore. Le terme canon eucharistique vient du grec : «canon» signifiant règle ou loi, et eucharistie signifiant «action de grâce». Ainsi, le canon eucharistique obéit à une règle fixe qui lui donne sa structure.
Le mot grec anaphore signifie élévation et manifeste bien le mouvement général de cette prière eucharistique au cours de laquelle les fidèles, tout en élevant leur offrande, s’élèvent eux-mêmes vers Dieu, afin qu’en retour Dieu envoie son Esprit-Saint sur eux et sur les dons.


Structure


La structure de cette prière forme un ensemble d’une unité profonde. Elle correspond aux trois bénédictions (berakoth) que faisait Israël après le repas juif. C’est cette même prière de remerciement qu’a prononcé le Christ le soir du Jeudi Saint après avoir pris le pain et le calice. Les trois parties de cette prière revêtent à présent, dans l’Eglise, un caractère trinitaire :
La première partie est une prière de remerciement pour la création s’adressant au Père;
La deuxième partie est un mémorial reconnaissant (anamnèse) de l’œuvre rédemptrice et libératrice du Fils.
La troisième partie est une supplication, ou invocation, ou épiclèse pour la descente du Saint-Esprit afin que, par Lui, nous recevions la «plénitude du Royaume» (Cette distinction en trois parties est tirée de «Dieu est vivant», éd. du Cert. p 321)


Déroulement


L’anaphore débute par un appel du diacre : «Tenons-nous bien ! Tenons-nous avec crainte ! Soyons attentifs à offrir en paix la sainte oblation.» Le diacre nous appelle à nous tenir comme il convient devant Dieu : avec piété et sainteté, crainte et audace confiante, attitudes spirituelles de la paix intérieure propice à la louange de Dieu.
Le chœur répond : «L’offrande de paix, le sacrifice de louange.»
Non seulement nous offrons dans la paix, mais c’est la paix elle-même que nous offrons en guise de présent et de second sacrifice. Car nous offrons la miséricorde à Celui qui a dit : «Je veux la miséricorde et non le sacrifice.» Or, la miséricorde est un fruit de la solide et authentique paix. Car lorsque nulle passion ne trouble l’âme, rien n’empêche celle-ci d’être remplie de miséricorde. Mais (nous offrons) aussi un « sacrifice de louange ». (St Nicolas CABASILAS op. cit. P171)
Le prêtre s’avance sur l’ambon et donne la bénédiction en disant :
«Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père, et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous.»
Cette formule trinitaire de saint Paul (Il Cor. 13, 13) utilisée ici, n’a pas l’ordre habituel de l’énonciation des trois personnes de la Sainte Trinité. Ici, la bénédiction commence par invoquer le Christ, par communiquer sa grâce. Ceci parce que la grâce nous vient du Seigneur Jésus, et parce que c’est Lui qui nous révèle l’amour du Père, et qui nous communique le Saint-Esprit.
A cette bénédiction, le chœur répond par : «Et avec ton esprit.» Le prêtre : «Elevons nos cœurs.»
Le chœur : «Nous les avons vers le Seigneur.»
Par cette réponse, l’élévation (l’anaphore) est déjà manifestée. Cette exhortation à tenir haut les cœurs nous rappelle que l’Eucharistie ne s’accomplit pas sur la terre mais au ciel. Comme membres du Christ ressuscité nous sommes avec Lui, déjà assis à la droite de Dieu. «Nous autres, morts à cause de nos fautes, Dieu nous a vivifiés avec le Christ, et il nous a ressuscité avec Lui, et fait asseoir dans les cieux en Jésus-Christ.» (Éphès, 2, 56).
Le prêtre : «Rendons grâce au Seigneur»
Le chœur : « Il est digne et juste » (d’adorer le Père, et le Fils, et le Saint-Esprit; Trinité consubstantielle et indivisible). (Cette partie entre parenthèses est parfois omise).


8) LA PRIERE EUCHARISTIQUE


Etant rentré dans le sanctuaire, le prêtre commence la prière eucharistique. Dans cette prière d’action de grâce, nous exprimons notre reconnaissance à Dieu «pour tout». Nous nous souvenons devant Lui de tout ce qu’il a fait à notre égard. «Du néant tu nous as amenés à l’être». Il a relevé les hommes après la chute. Il ne cesse d’agir pour nous porter jusqu’au royaume à venir. «Pour cela nous Te rendons grâce, à Toi et à ton Fils unique et à ton Esprit-Saint ; pour tous les bienfaits connus ou ignorés de nous, manifestés ou cachés, répandus sur nous».Pour toute cette bonté répandue sur nous chaque jour sous une infinité de formes.
«Mais notre action de grâce se précise, devient plus immédiate et plus concrète «Nous te rendons grâce aussi pour cette liturgie que tu as daigné recevoir de nos mains, bien que Tu aies pour te servir des milliers d’archanges…». Une adoration plus digne que la nôtre pourrait être offerte à Dieu par les puissances célestes seules.. Mais Dieu accepte ce que nous lui présentons de nos mains pécheresses.» (Un moine de l’Eglise d’Orient Op. cit. P41-42)
Par ces paroles d’action de grâce, nous reconnaissons également l’œuvre du Créateur, nous lui exprimons notre reconnaissance, en tant que créatures qui, désormais, grâce au sacrifice du Christ, vont être appelées et capables de transfigurer le monde et d’être elles-mêmes déifiées et «participantes de la nature divine» (St Grégoire Palamas).
Cette vocation de l’homme une fois affirmée, nous sommes d’autant plus conscients de notre nature pécheresse. Cependant nous sommes à même de le reconnaître parce que nous avons accès auprès du Père et que nous sommes faits participants du Royaume futur : «Tu n’as pas cessé d’agir jusqu’à ce que tu nous aies élevés au ciel et fait don de ton Royaume à venir.»
Le prêtre termine la prière par ces quatre mots «Chantant, clamant, criant l’hymne triomphale et disant»
«A travers ces quatre termes, la tradition chrétienne a vu une allusion aux cris des quatre «vivants» de la vision d’Ézechiel (Éz. 1, 6ss) et de l’Apocalypse (Apoc. 4, 67) qui symbolisent à la fois les Puissances angéliques qui portent le rayonnement de la Gloire de Dieu vers les quatre points cardinaux, c’est à dire dans le cosmos tout entier et les quatre Evangélistes qui portent le message du Verbe aux extrémités de la terre. C’est pourquoi, tandis que le célébrant prononce cette formule, le diacre marque la patène d’un signe de croix en touchant les bords en quatre points, avec les branches de l’astérisque qui couvre les saints dons.»
Le chœur entonne alors le chant des Séraphins : «Saint, saint, saint, le Seigneur Sabaoth. Le ciel et la terre sont remplis de ta Gloire. Hosanna au plus haut des cieux ! Béni est celui qui vient au Nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux !»
« Le chant triomphal des séraphins, qui fut entendu des prophètes dans leurs saintes visions et repris par le chœur tout entier, entraîne les pensées des fidèles en prière vers les cieux invisibles.» (Nicolas Gogol op.cit.)


9) L’ANAMNESE


Anamnèse est un mot grec signifiant «souvenir, mémoire, acte rendant actuel un événement passé cri le rappelant non seulement à la mémoire des hommes, mais aussi de Dieu.»
Le récit de la Sainte Cène qui va suivre maintenant, sera le récit de l’institution, c’est à dire ce que Jésus a fait la veille de sa mort, au cours du dernier repas du Jeudi Saint, récit qui nous est rapporté dans les

 
 
 

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