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Blog de la Paroisse

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Célébration de la liturgie du pardon DIMANCHE 03 MARS A 10H00

Dernière mise à jour : 3 mars


 













Chers enfants, frères, sœurs et amis en Christ,


NOUS SOUHAITONS AUX CATHOLIQUES ROMAIN UN BON CAREME!


Le 03 mars prochain marquera le début du carême orthodoxe. Pour cette occasion, je vous envoie un texte à méditer, , afin que vous sachiez exactement de quoi l’on parle.


En vous souhaitant une bon début de carême.


*(L' office du rite du pardon commence à 9H55 SI POSSIBLE ETRE A L'HEURE)


Que notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ vous bénisse.




BONJOUR A TOUS!

DIMANCHE du PARDON (Triode de Carême dernier jour des laitages)



* RITE DE LA LITURGIE DU DIMANCHE DU PARDON OU DE L'EXPULSION D'ADAM SERA CÉLÉBRÉE LE 03 MARS A 10H00 :


Les fidèles s’approchent un à un, vénèrent l’icône, puis chacun fait une grande métanie (prostration) devant le prêtre, ainsi que le prêtre devant les fidèles, en disant : « Pardonnez moi, le pécheur. » Le prêtre répond : « Que Dieu vous pardonne. Pardonnez moi » et fait lui aussi une métanie devant le fidèle. Celui-ci répond, à son tour : « Que Dieu vous pardonne », puis reçoit la bénédiction du prêtre. Pendant ce rituel du pardon, le chœur chante les hirmos du Canon pascal ou les stichères pascales. Après avoir reçu la bénédiction du prêtre, les fidèles se demandent et s’offrent le pardon l’un à l’autre.


*SAMEDI 1 MARS OFFICE DE VEPRES ET MATINES A 18H00

*La célébration LITURGIQUE du DIMANCHE du pardon 02 MARS sera célébrée le :

à 10H00 (L' office du rite du pardon commence à 9H55 SI POSSIBLE ETRE A L'HEURE)

*Suivie des agapes : chaque personne porte quelque chose si possible pas de viande.

( TL: 0696 344321 info) ADRESSE: 4 chemin du morne Laurent Tivoli


*OFFICE DE VÊPRES du pardon DIMANCHE SOIR DU DEBUT DU CAREME : 15H00

*(lire fait notre connaissance et est important pour notre expérience pratique, face a nos difficultés.)CLIC EN BAS




Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre père céleste vous pardonnera aussi.la première brèche dans la forteresse du péché est le pardon, c est à dire le retour a l unité, à la solidarité à l Amour. Pardon moi frères et sœurs si je vous ai offensés

+Père Lazare




début du SAINT ET GRAND CARÊME PREMIÈRE SEMAINE


TROIS PREMIERS JOURS DE PÉNITENCE ( au pain et à l'eau)

LUNDI 03 MARS : lecture du canon de ST ANDRÉ DE CRÊTE à genoux, jeune, au pain et à l eau à 18 H00


MARDI 04 MARS :lecture du canon de ST ANDRÉ DE CRÊTE à genoux, jeune, au pain et à l eau à 18H00


JEUDI 21 MARS :lecture du canon de ST ANDRÉ DE CRÊTE à genoux, jeune, au pain et a l eau à 18H00



Liturgie des Présanctifiées :OFFICE DE CARÊME


TOUS LES:MERCREDIS 05 MARS AU 16 AVRIL A 18H

TOUS LES:VENDREDIS 07 MARS AU 11 AVRIL A 18H


Chez les orthodoxes, le « Lundi pur » marque le début du Carême. Le Carême est un temps de pénitence, entre le mercredi des Cendres et Pâques.

Comment se vit concrètement l’entrée en Carême dans l’Orthodoxie ?


Il existe, chez les orthodoxes (comme chez les catholiques de rite byzantin) un « pré Carême » de plusieurs semaines, rythmé par quatre dimanches : le « Dimanche du publicain et du pharisien », le « Dimanche du fils prodigue », le « Dimanche du jugement dernier ». Le Carême proprement dit commence le soir du « Dimanche du pardon » : traditionnellement, après les vêpres, chacun demande pardon à ses proches pour ses fautes volontaires ou involontaires, connues ou ignorées. Le lendemain, « Lundi pur » (cette année, le 18 mars), marque le début du Carême. On ne célèbre donc pas le Mercredi des cendres dans l’Orthodoxie.

Pourquoi existe-t-il un décalage avec le calendrier catholique ?

En effet, la Pâque orthodoxe avait lieu une année le 20 AVRIL à la même date que la Pâque latine. Depuis le concile de Nicée I (325), tous les chrétiens sont d’accord pour célébrer Pâque le premier dimanche qui suit la première pleine lune de printemps. Le problème est que latins et orthodoxes utilisent, pour fixer cette date, deux calendriers solaires différents : le calendrier « julien » suivi par les orientaux a parfois une semaine d’écart par rapport au calendrier « grégorien » des occidentaux, et donc (Exemple) le printemps une année (21 mars) tombait en réalité le 3 avril. De plus les tables lunaires utilisées pour le comput de la pleine lune sont aussi différentes (4 ou 5 jours d’écarts). Trois cas sont donc possibles : soit la Pâque orthodoxe a lieu 4 ou 5 semaines après la Pâque latine (comme en 2008), soit une semaine après , soit en même temps - c’est ce qui ce passera l’année 2025 : catholiques et orthodoxes ont fêteront Pâques le même jour, le 20 avril 2025


Comment se déroule le Carême orthodoxe ?


Les dimanches du Carême commémorent chacun un aspect du dogme ou de la spiritualité orthodoxe. Le premier dimanche, appelé « Dimanche de l’Orthodoxie », célèbre la victoire de l’Orthodoxie sur l’iconoclasme (fête instituée en 843 à la suite du concile de Nicée II). Les dimanches suivants s’appellent le « Dimanche de saint Grégoire Palamas » (en l’honneur du théologien byzantin qui affirma la possibilité pour l’homme de participer aux énergies incréées de Dieu, selon la doctrine de l’hésychasme), le « Dimanche de la Croix » (Mi-carême), le « Dimanche de saint Jean Climaque » (un des maîtres de la spiritualité orientale) et enfin le « Dimanche de Marie l’Egyptienne ». Le Carême s’achève par le « Samedi de Lazare le 12 avril », précédant le Dimanche des Rameaux 13 avril qui marque l’entrée dans la Semaine Sainte. Au contraire des catholiques, les orthodoxes n’incluent pas la Semaine Sainte dans le compte des quarante jours de Carême.


Est-ce que le sens du Carême est le même chez les orthodoxes que chez les catholiques ?


Comme pour les catholiques latins, le Carême est pour les orthodoxes avant tout une préparation à la célébration de Pâques. Ce caractère pascal est particulièrement présent dans la répétition des « Alléluia » dans les offices du Carême orthodoxe, ce qui étonne les catholiques. Mais le caractère pénitentiel est aussi très présent. Le jeûne est particulièrement strict : on s’abstient de tout produit animal, de graisse et de vin, sauf les samedi et dimanche on prend du poisson. Pendant cette période, aucun mariage religieux, baptême ou fête ne peuvent avoir lieu. Dans le même esprit, la célébration de l’Eucharistie, considérée comme incompatible avec le jeûne en raison de son caractère festif, n’a pas lieu en semaine. Mais le mercredi et le vendredi on célèbre la « Liturgie des présanctifiées » (avec les Saints Dons consacrés le dimanche précédent), comme les latins le font le Vendredi Saint. Le dimanche, au lieu de la liturgie de saint Jean Chrysostome célébrée habituellement, on utilise la liturgie de saint Basile, qui est plus longue et solennelle.






Dimanche du Pardon




Le Dimanche du Pardon appelé aussi « dimanche de l'expulsion d'Adam et Ève du Paradis » par les églises orthodoxes, « dimanche des laitages » ou « dimanche de la Tyrophagie » ou encore « dernier jour des laitages » est une célébration des Églises d'Orient — Églises orthodoxes et Églises catholiques de rite byzantin —, partie de la liturgie pascale, ayant lieu sept semaines avant le dimanche de Pâques . C'est le dernier dimanche du Petit Carême. Il suit le dimanche du Jugement dernier et précède le dimanche de l'Orthodoxie . C'est à la fin de ce dimanche qu'entrant dans le Grand Carême, les fidèles s'abstiennent de toute nourriture animale. En ce dernier dimanche avant le début du Grand Carême, l’Église évoque l’expulsion d’Adam et Ève du Paradis. Dieu leur avait commandé de s’abstenir de consommer les fruits d’un arbre (Genèse 2, 16), mais ils ont désobéi à ce commandement. L’Evangile du jour conseille sur la bonne manière de jeûner :« Quand vous jeûnez, ne vous donnez pas un air sombre comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite, pour que les hommes voient bien qu’ils jeûnent. En vérité je vous le dis, ils tiennent déjà leur récompense. Pour toi, quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, pour que ton jeûne soit connu, non des hommes, mais de ton Père qui est là, dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. »— Matthieu, 6, 16-18.Lors de ce dimanche du Pardon, beaucoup de fidèles participent aux Vêpres du Pardon. Ils entrent dans cette saison de jeûne en s’offrant l’un l’autre le pardon, afin que Dieu aussi leur pardonne leurs fautes. Depuis le dimanche précédent (dimanche du Jugement dernier), la consommation de la viande a été suspendue, mais la consommation des œufs et des laitages a continué d'être pratiquée. Le soir du dimanche du Pardon marque la fin du Petit Carême et le début du Grand Carême. C'est le dernier jour où ces aliments sont autorisés, d'où le nom de « dernier jour des laitages ». Lors du carême, la consommation des produits animaux (excepté celle du poisson sous certaines conditions) sera proscrite. Les rideaux de l'autel des Églises arméniennes orthodoxes sont fermés, la Divine Liturgie est célébrée à l'abri de la vue des fidèles et l'Eucharistie n'est pas distribuée. Le dimanche du Jugement dernier a inauguré la semaine de Carnaval qui se termine au soir du dimanche du Pardon. Le lendemain du dimanche du Pardon est le Lundi pur, premier jour du carême et jour de grandes purifications. Rituel du pardon Après la conclusion des Vêpres, le prêtre vient devant l’analogion ou devant l’ambon. Les fidèles s’approchent un à un, vénèrent l’icône, puis chacun fait une grande métanie (prostration) devant le prêtre, en disant : « Pardonne-moi, le pécheur. » Le prêtre répond : « Que Dieu vous pardonne. Pardonne-moi » et fait lui aussi une métanie devant le fidèle. Celui-ci répond, à son tour : « Que Dieu vous pardonne », puis reçoit la bénédiction du prêtre. Pendant ce rituel du pardon, le chœur chante les hirmos du Canon pascal ou les stichères pascales. Après avoir reçu la bénédiction du prêtre, les fidèles se demandent et s’offrent le pardon l’un à l’autre.







DIMANCHE DU PARDON OU DE L'EXPULSION D'ADAM

dernier jour de laitage



Lorsque tu descendras, ô Juge universel, et jugeras toute la terre, juge moi digne aussi d'entendre cet appel : « venez, les bénis de mon Père. » a cette mémoire, les très Saints Pères l'ont placée après les deux paraboles, afin qu'après avoir appris par elles l'amour de Dieu envers les hommes, nul ne vive dans l'insouciance en se disant : Dieu est l'ami des hommes et, du moment que je me tiens éloigné du péché, je suis prêt à l'achèvement total. C'est donc ici qu'ils ont placé la mémoire de ce jour redoutable, afin que par la contemplation de la mort et l'attente des châtiments à venir, ceux qui sont disposés à l'insouciance, éprouvant de la crainte, reviennent à la vertu, sans compter sur le seul Ami des hommes, mais considérant aussi que le Juge est juste et qu'il rendra à chacun selon ses œuvres. D'ailleurs, les âmes s'étant avancées, il fallait bien que vînt aussi le Juge. D'une certaine manière, la présente fête prend place maintenant comme le terme de toutes, puisque ce sera aussi la dernière de tous nos semblables. Il faut en effet considérer qu'on place au dimanche suivant le commencement du monde et la chute d'Adam hors du Paradis. La présente fête marque la fin de tous les jours et la fin du monde. On l'a placée au dimanche de l'Apokréo (sans viande), pour contenir la gourmandise et la voracité grâce à l'effroi que procure cette fête et pour nous appeler à la compassion envers le prochain. D'ailleurs, puisque c'est après avoir mangé que nous avons été chassés de l'Eden et que nous avons encouru jugement et malédiction, pour cette raison la présente fête trouve place ici, et aussi parce que nous devons, le dimanche suivant, qui commémore Adam, être symboliquement chassés de l'Eden, jusqu'à ce que le Christ, en revenant, nous ramène au Paradis. a la seconde Parousie, cela signifie qu'une première fois il est venu jusqu'à nous, mais simplement et sans gloire, tandis que maintenant c'est avec des merveilles surnaturelles et une gloire éclatante qu'il vient depuis le ciel et avec son corps, afin que tous sachent bien que c'est le même qui est venu la première fois et qui a sauvé le genre humain et qui doit à présent le juger, pour voir s'il a bien gardé ce qu'il lui avait donné. Quand arrivera cette Parousie, personne ne le sait, car le Seigneur l'a caché même à ses Apôtres. D'ici là, certains signes auront dû se manifester, que quelques Saints ont exposés assez largement. On dit qu'il devra s'écouler sept mille ans. Mais avant sa Parousie viendra l'Antéchrist, et il naîtra (au dire de Saint Hippolyte de Rome) d'une femme souillée, mais prétendue vierge, appartenant au peuple hébreu, à la tribu de Dan, fils de Jacob ; il ira çà et là, imitant le Christ par sa vie : il fera des miracles, ceux que le Christ a faits, et il ressuscitera les morts. Mais tout cela, il le fera de façon imaginaire, qu'il s'agisse de la naissance, de la chair et du reste, comme dit l'Apôtre (2 Thess 2:9) : alors, dit-il, le fils de la perdition se manifestera « par toute espèce d'œuvres de puissance, de signes et de prodiges mensongers ». Et ce n'est pas que le Diable lui-même se transmuera en chair, comme le dit Jean Damascène, mais un homme, né de la prostitution, recevra tout le pouvoir de Satan et surgira soudainement, au point de sembler à tous bon et bienveillant. Il y aura alors une grande famine, et il subviendra aux besoins des gens ; il continuera les Saintes Écritures et pratiquera le jeûne, sera pris de force par les hommes et proclamé roi, il entretiendra d'excellentes relations avec les hébreux, se fera établir à Jérusalem et reconstruira leur temple. Avant sept ans, comme dit Daniel, viendront Enoch et Elie, avisant le peuple de ne pas l'accueillir ; mais il les fera prendre et torturer, puis il leur coupera la tête. Ceux qui voudront persévérer dans la piété devront fuir au loin ; mais il les trouvera dans les montagnes et leur enverra des démons pour les éprouver. Cependant, les sept années « seront abrégées, à cause des élus », et il y Lorsque tu descendras, ô Juge universel, et jugeras toute la terre, juge moi digne aussi d'entendre cet appel : « venez, les bénis de mon Père. » Cette mémoire, les très Saints Pères l'ont placée après les deux paraboles, afin qu'après avoir appris par elles l'amour de Dieu envers les hommes, nul ne vive dans l'insouciance en se disant : Dieu est l'ami des hommes et, du moment que je me tiens éloigné du péché, je suis prêt à l'achèvement total. C'est donc ici qu'ils ont placé la mémoire de ce jour redoutable, afin que par la contemplation de la mort et l'attente des châtiments à venir, ceux qui sont disposés à l'insouciance, éprouvant de la crainte, reviennent à la vertu, sans compter sur le seul Ami des hommes, mais considérant aussi que le Juge est juste et qu'il rendra à chacun selon ses œuvres. D'ailleurs, les âmes s'étant avancées, il fallait bien que vînt aussi le Juge. D'une certaine manière, la présente fête prend place maintenant comme le terme de toutes, puisque ce sera aussi la dernière de tous nos semblables. Il faut en effet considérer qu'on place au dimanche suivant le commencement du monde et la chute d'Adam hors du Paradis. La présente fête marque la fin de tous les jours et la fin du monde. On l'a placée au dimanche de l'Apokréo, pour contenir la gourmandise et la voracité grâce à l'effroi que procure cette fête et pour nous appeler à la compassion envers le prochain. D'ailleurs, puisque c'est après avoir mangé que nous avons été chassés de l'Eden et que nous avons encouru jugement et malédiction, pour cette raison la présente fête trouve place ici, et aussi parce que nous devons, le dimanche suivant, qui commémore Adam, être symboliquement chassés de l'Eden, jusqu'à ce que le Christ, en revenant, nous ramène au Paradis. A la seconde Parousie, cela signifie qu'une première fois il est venu jusqu'à nous, mais simplement et sans gloire, tandis que maintenant c'est avec des merveilles surnaturelles et une gloire éclatante qu'il vient depuis le ciel et avec son corps, afin que tous sachent bien que c'est le même qui est venu la première fois et qui a sauvé le genre humain et qui doit à présent le juger, pour voir s'il a bien gardé ce qu'il lui avait donné. Quand arrivera cette Parousie, personne ne le sait, car le Seigneur l'a caché même à ses Apôtres. D'ici là, certains signes auront dû se manifester, que quelques Saints ont exposés assez largement. On dit qu'il devra s'écouler sept mille ans. Mais avant sa Parousie viendra l'Antéchrist, et il naîtra (au dire de Saint Hippolyte de Rome) d'une femme souillée, mais prétendue vierge, appartenant au peuple hébreu, à la tribu de Dan, fils de Jacob ; il ira çà et là, imitant le Christ par sa vie : il fera des miracles, ceux que le Christ a faits, et il ressuscitera les morts. Mais tout cela, il le fera de façon imaginaire, qu'il s'agisse de la naissance, de la chair et du reste, comme dit l'Apôtre (2 Thess 2:9) : alors, dit-il, le fils de la perdition se manifestera « par toute espèce d'œuvres de puissance, de signes et de prodiges mensongers ». Et ce n'est pas que le Diable lui-même se transmuera en chair, comme le dit Jean Damascène, mais un homme, né de la prostitution, recevra tout le pouvoir de Satan et surgira soudainement, au point de sembler à tous bon et bienveillant. Il y aura alors une grande famine, et il subviendra aux besoins des gens ; il continuera les Saintes Écritures et pratiquera le jeûne, sera pris de force par les hommes et proclamé roi, il entretiendra d'excellentes relations avec les hébreux, se fera établir à Jérusalem et reconstruira leur temple. Avant sept ans, comme dit Daniel, viendront Enoch et Elie, avisant le peuple de ne pas l'accueillir ; mais il les fera prendre et torturer, puis il leur coupera la tête. Ceux qui voudront persévérer dans la piété devront fuir au loin ; mais il les trouvera dans les montagnes et leur enverra des démons pour les éprouver. Cependant, les sept années « seront abrégées, à cause des élus », et il y aura une grande famine ; l'ensemble des éléments sera change

ils risqueront de disparaître. Accueil Saints et Fêtes Pré Carême Carême Semaine Sainte La Pâques Pâques - Ascension - Pentecôte Varia après cela, soudaine comme un éclair venu du ciel, ce sera la Parousie du Seigneur, précédée par sa vénérable Croix, et un fleuve de feu bouillonnant s'avancera devant lui, purifiant de ses souillures toute la terre. Aussitôt l'Antéchrist sera pris, avec ses suppôts, et ils seront livrés au feu éternel. Tandis que les Anges sonneront de la trompette, on se rassemblera des confins de la terre et de tous les éléments, tout le genre humain affluera à Jérusalem, puisque c'est le centre du monde, et des trônes y seront installés pour le jugement. Tous, avec corps et âmes, se transmueront en rejoignant l'incorruptibilité, chacun ayant son aspect unique, et tous les éléments accuseront un changement vers le mieux. Alors, d'une seule parole, le Seigneur séparera les justes des pécheurs, et ceux qui auront fait le bien iront jouir de la vie éternelle. De leur côté, les pécheurs iront vers l'éternel châtiment, et ils n'auront plus de répit. Il faut savoir que le Christ ne s'enquerra pas sur le jeûne, le dénuement ou les miracles : certes, ces choses là sont bonnes, mais il y a encore mieux, à savoir la charité et la compassion. Car aux justes comme aux pécheurs il dira six choses : « J'ai eu faim, et vous, m'avez donné à manger. J'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire. J'étais étranger, et vous m'avez accueilli. J'étais nu, et vous m'avez vêtu. J'étais malade, et vous m'avez visité. J'étais prisonnier, et vous êtes venus me voir. Dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. » a et cela, chacun doit le faire selon ses possibilités. Alors, « toute langue proclamera, de Jésus Christ, qu'il est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » ( Ph 2:11). Quant aux châtiments que nous révèle le Saint Évangile, les voici : « Il y aura des pleurs et des grincements de dents, le ver qui ronge sans fin, le feu qui jamais ne s'éteint » et l'on sera « jeté dans les ténèbres extérieures ». Mais l'Eglise de Dieu recevra tout de façon radieuse, et par royaume des cieux on entend les délices, le séjour des Saints avec Dieu, l'illumination et l'élévation perpétuelles. Le châtiment, ce sont les ténèbres ou ce qui leur ressemble : la séparation d'avec Dieu, le harcèlement de la conscience demandant aux âmes comment elles ont pu, par insouciance ou pour une jouissance éphémère, se priver de la divine illumination

Cette vie de Saints est tirée du : "Triode de Carême", Diaconie Apostolique 1993







LE CARÊME

LA LITURGIE DES PRE SANCTIFIES



LES DEUX SIGNIFICATIONS DE LA COMMUNION


De toutes les règles liturgiques concernant le Carême, une surtout est d’importance décisive pour sa compréhension. Étant particulière a l’Orthodoxie, elle se trouve être une clé qui introduit a sa tradition liturgique. Cette règle est celle qui interdit la célébration de la Divine Liturgie les jours de semaine en Carême. Les rubriques sont claires : en aucune circonstance on ne peut célébrer la Divine Liturgie du lundi au vendredi en Carême, sauf une exception : la Fête de l’Annonciation, si elle tombe une de ces jours-là. Les mercredis et vendredis, cependant, un office de communion est prescrit le soir ; on l’appelle Liturgie des Présanctifiés.[...] Il est important d’expliquer plus en détail le sens de cette règle, qui transcende le cadre du Carême et éclaire le tradition liturgique orthodoxe toute entière.

Pour tout dire, nous avons ici l’expression et l’amplification d’un principe liturgique fondamental : l’incompatibilité de l’Eucharistie avec le jeun. Mais pour comprendre le sens de ce principe, il faut commencer non par le jeϋne, mais par l’Eucharistie. Dans la tradition orthodoxe, profondément différente en cela de la théologie eucharistique du Catholicisme occidental et de sa pratique, l’Eucharistie a toujours conserve son caractère festif et joyeux. C’est avant tout le sacrement de la venue du Christ et de sa présence parmi ses disciples, et par la suite, en un sens très réel, la célébration de sa Résurrection. En vérité, c’est la venue et la présence du Christ dans l’Eucharistie qui est pour l’église la " preuve " de sa Résurrection. C’est la joie et la brûlure du Cœur ressenties par les disciples sur la route d’Emmaüs, quand le Christ se révéla a eux dans la fraction du pain (Luc 24,13-35), qui sont pour l’église la source éternelle de la connaissance " expérimentale " et " existentielle " de la Résurrection. La Résurrection, en effet, personne ne l’a vue, et cependant les disciples y ont cru, non parce que quelqu’un le leur avait enseigne mais parce qu’ils virent le Christ ressuscite quand, les portes étant fermes (Jn 20,19), il apparut parmi eux et partagea leur repas.

L’Eucharistie est toujours cette même venue et cette présence, cette même joie et cette " brûlure du Cœur ", cette même certitude supra rationnelle, et cependant absolue, que le Seigneur ressuscite se fait connaitre a la fraction du pain. Et cette joie est si grande que, pour la primitive église, le jour de l’Eucharistie n’était pas un jour parmi d’autres, mais le Jour du Seigneur, un jour déjà delà du temps, car, dans l’Eucharistie, le Royaume de Dieu faisait déjà irruption. a la Dernière Cène, le Christ lui-même dit a ses disciples qu’il leur accordait le Royaume, de sorte qu’ils " mangent et boivent a sa table, dans son Royaume " (cf. Luc 22,30). Puisqu’elle est la présence du Seigneur ressuscite l’Eucharistie est donc la participation au Royaume qui est joie et paix dans le Saint-Esprit (Rm 14,17). La communion est la " nourriture d’immortalité, le " pain céleste ", et s’approcher de la sainte Table, c’est véritablement monter au ciel.

L’Eucharistie est ainsi la fête de l’église ou mieux encore : l’église Fête, réjouissance en la présence du Christ, anticipation de la joie éternelle du Royaume de Dieu. Chaque fois que l’église célèbre l’Eucharistie, elle est " chez elle " - au ciel. Elle monte la ou le Christ est monte, afin de nous faire " manger et boire a sa table, dans son Royaume... " On comprend alors pourquoi l’Eucharistie est incompatible avec le jeϋne, car le jeϋn (nous le verrons plus loin) est la meilleure expression de l’église en tant qu’elle est pèlerine et encore en marche vers le Royaume céleste. Et les fils du Royaume, dit le Christ, ne peuvent jeϋner tant que l’Epoux est avec eux (Mt 9,15).

Mais pourquoi alors, peut-on se demander, la communion est-elle encore distribue durant les jours de jeϋn, à la Liturgie des Présanctifiés ? Cela ne contre dit-il pas le principe ci-dessus énonce ? Pour répondre à cette question, nous devons maintenant considérer le second aspect sous lequel l’Orthodoxie comprend la communion, son sens en tant que source et force soutenant notre effort spirituel. Si, comme nous venons de le voir, la sainte communion est l’aboutissement de tous nos efforts, le but que nous efforçons d’atteindre, la joie suprême de notre vie chrétienne, elle est aussi et nécessairement la source et le commencement de notre effort spirituel lui-même, le Don divin qui nous permet de connaitre, de désirer et de tendre vers " une plus parfaite communion, au Jour sans soir " du Royaume de Dieu.

Car le Royaume, bien qu’il soit venu, bien qu’il vienne dans église, doit encore trouver son accomplissement et sa consommation a la fin des temps, quand Dieu remplira toutes choses de lui-même. Nous le savons et nous y participons par anticipation, nous participons maintenant au Royaume qui est encore a venir. Nous voyons et nous goûtons d’avance sa gloire et sa félicite, mais nous sommes encore sur la terre, et notre existence terrestre tout entière est ainsi un long et souvent douloureux voyage vers l’ultime Jour du Seigneur. Durant ce voyage, nous avons besoin de secours et de soutien, de force et de réconfort, car le " Prince de ce monde " ne s’est pas encore rendu ; au contraire, se sachant vaincu par le Christ, il engage un dernier et violent combat contre Dieu pour lui ravir tout ce qu’il peut. Si près est cette lutte et si puissantes " les portes d’Hadès ", que le Christ lui-même nous parle de la " porte étroite " (Mt 7,13), et nous dit combien peu sont capables de la suivre. Dans cette lutte, notre principal soutien est précisément le Corps et le Sang du Christ, cette " nourriture essentielle " qui nous garde spirituellement vivants et, en dépit de toutes les tentations et les dangers, nous fait disciples du Christ. C’est pourquoi, ayant participe à la sainte communion, nous prions ainsi :

Que ces Dons soient pour moi guérison de l'âme et du corps, qu’ils repoussent tout adversaire, qu’ils illuminent les yeux de mon Cœur qu’ils donnent la paix a mon âme, qu’ils m’inspirent une foi intègre, un amour sincère, une profonde sagesse et l’obéissance a tes commandements. Qu’ils augmentent en moi ta divine grâce et me fassent habiter ton Royaume...

...Ne me consume pas, τ mon Créateur ! Mais pénètre dans mes membres, mes reins et mon Cœur !... étant ta demeure par ta venue en moi dans la communion, tout esprit mauvais et toute passion me fuient comme du feu...

Et si le Carême et le jeϋne signifient l’intensification de cette lutte, c’est parce que, selon l’évangile, nous sommes alors face à face avec le Mauvais et toute sa puissance. Et c’est alors que nous avons spécialement besoin du secours et de la force de ce Feu divin ; d’où la communion spéciale du Carême, avec les Présanctifiés, c’est-à-dire les Dons consacres a la Liturgie eucharistique du dimanche précèdent, et gardes sur l’autel, pour être distribues le mercredi et le vendredi soir.

Il n’y a aucune célébration de l’Eucharistie les jours de jeϋne, parce que la célébration est un mouvement continu de joie ; mais il y a présence continue des fruits de l’Eucharistie dans l’église. De même que le Christ " visible ", monte aux cieux, reste pourtant invisiblement présent dans le monde, de même que la Paque, célèbre une fois l’an, illumine de ses rayons toute la vie de l’église, de même que le Royaume de Dieu encore a venir est cependant déjà parmi nous, ainsi en est-il de l’Eucharistie. En tant que sacrement et célébration du Royaume, en tant que Fête de l’église, elle est incompatible avec le jeϋne et n’est pas célébré durant le Carême ; mais en tant que grâce et puissance du Royaume qui sont a l’œuvre dans le monde, en tant qu’elle nous fournit la " nourriture essentielle " et qu’elle est notre arme dans la lutte spirituelle, elle est au centre même du jeϋne ; elle est vraiment la manne céleste qui nous garde vivants dans notre voyage a travers le désert du Carême.

LES DEUX SIGNIFICATIONS DU JEÜNE


Ici, une question se pose : si l’Eucharistie est incompatible avec le jeϋne, pourquoi donc sa célébration est-elle encore prescrite les samedis et dimanches de Carême, et ceci sans " rompre " le jeϋne ? Les Canons de l’église semblent ici se contredire. Tandis que les uns interdisent de rompre le jeϋne en aucun des quarante jours. Cette contradiction cependant n’est qu’apparente, car les deux règles qui semblent s’exclure mutuellement, se référant a deux significations différentes du terme " jeϋne ". Il importe de le comprendre, parce que c’est la que se trouve la " philosophie " du jeϋne" orthodoxe, essentielle a tout notre effort spirituel.

Il y a en effet deux façons de jeϋner, enracinés toutes deux dans l’écriture et la Tradition, et qui correspondent à deux besoins distincts, a deux états de l’homme. Le premier peut être appeler : jeϋne total, car il consiste en une totale abstinence de nourriture et de boisson. On peut définir le second comme un jeϋne ascétique, car il consiste surtout en l’abstinence de certaines nourritures et en une réduction substantielle du régime alimentaire.

Le jeϋne total, de sa nature même, est de courte duré et généralement limité a un jour ou même a une partie de la journée. Des le début du Christianisme, il fut compris comme un état de préparation et d’attente, comme un état de concentration spirituelle sur ce qui va arriver. La faim physique correspond ici à l’attente spirituelle de l’accomplissement, à " l’ouverture " de tout l’être à la joie qui approche. C’est pourquoi, dans la tradition liturgique de l’église, nous trouvons ce jeϋne total comme dernière et ultime préparation a une grande fête, a un événement spirituel décisif, par exemple aux veilles de Noël et de l’épiphanie ; et surtout, c’est ce jeϋne qui constitue le jeϋn eucharistique, mode essentiel de notre préparation au banquet messianique, a la table du Christ dans son Royaume. L’Eucharistie est toujours précédé de ce jeϋn total, qui peut varier dans sa dure, mais qui, pour l’église, constitue une condition nécessaire a la sainte Communion.

Beaucoup de gens comprennent mal cette règle ; ils n’y voient rien d’autre qu’une prescription archaïque et s’interrogent sur la nécessité préalable d’un estomac vide pour recevoir le sacrement. Si l’on réduit cette règle a un sens aussi physique et grossièrement physiologique, et qu’on la considère comme une simple discipline, elle perd naturellement sa véritable signification. Ainsi, il n’est pas étonnant que le Catholicisme romain qui, depuis longtemps, a remplacé la conception spirituelle du jeϋn par une compréhension juridique et disciplinaire, ait, de nos jours, pratiquement aboli le jeϋne eucharistique. Dans sa véritable signification cependant, le jeϋne total est la principale expression de ce rythme de préparation et d’accomplissement dont vit l’église, car elle est a la fois attente du Christ en " ce monde " et entrée dans le " monde a venir ". Nous pouvons ajouter ici que, dans la primitive église, ce jeϋne total portait un nom emprunté au vocabulaire militaire : il était appelé " station ", ce qui évoquait une troupe en état d’alerte et de mobilisation. L’église " monte la garde ", elle attend l’époux, elle l’attend dans l’empressement et la joie. Ainsi, le jeϋne total n’est pas seulement un jeϋn des membres de l’église, c’est l’église elle-même en tant que " jeϋne ", en tant qu’attente du Christ qui vient a elle dans l’Eucharistie et qui viendra en gloire a la consommation des siècles.

Tout a fait différent est le sens spirituel du second type de jeϋne que nous avons défini comme jeune ascétique : Ici, le but du jeϋne est de libérer l’homme de la tyrannie déréglé de la chair, qui s’établit lorsque l’esprit cède devant le corps et ses appétits, résultat tragique du péché et de la chute originelle de l’homme. C’est seulement par un lent et patient effort que l’homme découvre qu’il ne vit pas seulement de pain, et restaure en lui-même la primauté de l’esprit. Le facteur temps est essentiel, car il faut du temps pour déraciner et guérir la maladie commune et universelle que les hommes ont finie par considérer comme leur état normal. L’art du jeϋne ascétique a été affiné et perfectionné à l’intérieur de la tradition monastique, puis adopté par l’église entière. Il est l’application à l’homme des paroles du Christ disant que les puissances diaboliques qui asservissent l’homme ne peuvent être vaincues que par la prière et par le jeϋne (MC 9,29). Il est fondé sur l’exemple du Christ lui-même, qui jeϋna quarante jours, puis rencontra Satan face a face et, dans cette rencontre, détruisit la sujétion de l’homme aux nourritures terrestres, inaugurant ainsi la libération de l’homme (cf. Mt 4,1-11).

L’église a mis a part quatre périodes de ce jeϋne ascétique : les périodes précédant Pâques, Noël, la Fête des saints Pierre et Paul, et la Dormition de la Mère de Dieu. Quatre fois par an, elle nous invite à nous purifier et à nous libérer de la domination de la chair par la sainte thérapie du jeϋne. Et chaque fois, le succès de celle-ci dépend précisément de l’application de certaines règles fondamentales dont la principale se trouve être l’ininterruption du jeϋne, sa continuité dans le temps.

C’est cette distinction entre les deux modes de jeϋn qui nous aide a comprendre la contradiction apparente entre les canons qui règlent le jeϋn. Le canon qui interdit de jeϋner le dimanche signifie que, ce jour-là, le jeϋne est " rompu " avant tout par l’Eucharistie elle-même, qui comble l’attente, attente qui, étant le but de tout jeϋne, est aussi sa fin. Cela signifie en d’autres termes que le dimanche, le Jour du Royaume, n’appartient pas à ce temps qui en Carême revêt plus précisément le caractère de pèlerinage et de voyage. Le dimanche reste ainsi un jour non de jeϋne, mais de joie spirituelle.

Cependant, si l’Eucharistie rompt le " jeϋne total ", elle ne rompt pas le " jeϋne ascétique " qui, comme nous l’avons déjà explique, requiert de par sa nature, la continuité de l’effort. Cela veut dire que les règles alimentaires qui régissent le jeϋne ascétique restent en vigueur le dimanche, en Carême ; pratiquement, viandes et graisses sont interdites, mais cela, seulement a cause du caractère " psychosomatique " du jeϋne ascétique, parce que l’église sait que, si on veut dompter le corps, il faut le soumettre a une longue et patiente discipline d’abstinence. En Russie, par exemple, les moines ne mangeaient jamais de viande ; mais ceci ne signifiait pas qu’ils jeûnaient à Pâques ou à tout autre grande fête. On peut dire qu’un certain degré de jeϋn ascétique appartient à la vie chrétienne comme telle, et que les chrétiens doivent le conserver. [...]

Il faut donc bien comprendre qu’il n’y a aucune contradiction entre l’insistance de l’église à maintenir l’abstinence de certains aliments les dimanches de Carême et sa condamnation du jeϋn le jour ou l’on célèbre l’Eucharistie. Il est clair aussi que c’est seulement en suivant les deux règles, en gardant simultanément le rythme eucharistique de préparation et d’accomplissement et l’effort soutenu des " quarante jours qui sauvent l’âme " que nous pouvons atteindre vraiment les buts spirituels du Carême.

Tout ceci nous amène maintenant à la Liturgie des Présanctifiés, qui tient une place spéciale dans le culte en Carême.

LA COMMUNION DU SOIR


La caractéristique première et essentielle de la Liturgie des Présanctifiés est qu’elle est un office du soir. Elle se présente comme un office de communion qui suit les Vêpres. Aux premiers stades de développement, elle était dépourvue de la solennité qu’elle revêt aujourd’ hui , si bien que sa relation avec l’office du soir était encore plus manifeste.

La première question qui se pose, par conséquent, concerne le caractère vespéral de la Liturgie. Nous savons déjà que, dans la tradition orthodoxe, l’Eucharistie est toujours précéder d’une période de jeϋne total. Ce principe général explique le fait que l’Eucharistie, différente en cela de tous les autres offices, n’ait pas d’heure fixe qui lui soit propre, car le temps de sa célébration dépend avant tout de la nature du jour ou elle doit être célèbre. Ainsi, pour une grande fête, le Typicon prescrit une Eucharistie très tôt, parce que la vigile tient lieu de jeϋne ou de préparation. Pour une fête moindre, sans vigile, l’Eucharistie est repousse à une heure plus tardive, si bien que, théoriquement du moins, un jour par semaine, elle devrait avoir lieu a midi. Enfin, les jours ou un jeϋne strict ou total est prescrit pour la durée de la journée, la sainte communion - " rupture du jeϋne " - est reçue le soir.

Le sens de tous ces rubriques est très simple : du fait que l’Eucharistie est toujours le terme d’une préparation, la réalisation d’une attente, le moment de sa célébration (kairos) est lie a la durée du jeϋne total. Ce dernier ou bien prend la forme d’un office de vigile qui dure toute la nuit, ou bien se trouve être observe individuellement. Et puisque, pendant le Carême, les mercredis et vendredis sont des jours de totale abstinence, l’office de communion, qui combe l’attente de ce jeϋne, se célèbre le soir.

La même logique s’applique aux " vigiles " de Noël et de la Théophanie qui sont aussi des jours de jeϋne total et ou, par conséquent, on célèbre l’Eucharistie après Vêpres. Si toutefois la veille de ces fêtes tombent un samedi ou un dimanche qui, dans la tradition orthodoxe, sont des jours d’Eucharistie, l’abstinence " totale " est avancé au vendredi. Autre exemple : si l’Annonciation tombe un jour de semaine en Carême, la célébration de l’Eucharistie est prescrite pour après Vêpres.

Ces règles qui, a beaucoup, semblent archaïques et inadéquates aujourd’ hui, révèlent en fait le principe fondamental de la spiritualité liturgique orthodoxe, a savoir que l’Eucharistie est toujours le terme d’une préparation et la réalisation d’une attente. Et comme les jours de jeϋn total et d’abstinence sont l’expression la plus intense de l’église qui attend l’époux, ils sont " couronnés " par la communion du soir.

Les mercredis et vendredis de Carême, l’église prescrit une abstinence complète de nourriture jusqu’au coucher du soleil. C’est pourquoi ces jours-là sont tout a fait indiques pour la communion de Carême qui, comme nous l’avons dit plus haut, est une des armes et un des moyens spirituels essentiels au combat du Carême. Jours d’effort spirituel et physique intensifié, ils sont illuminés par l’attente de la communion prochaine au Corps et au Sang du Christ, et cette attente nous soutient dans notre effort, tant spirituel que physique ; elle en fait un effort axé sur la joie de la communion du soir : Je lève les yeux vers les montagnes, d’où le secours me viendra-t-il... (Ps 120,1).

Et alors, à la lumière de cette rencontre prochaine du Christ, comme le jour que je dois passer à mes occupations habituelles devient sérieux et grave ! Comme les choses les plus banales et insignifiantes qui remplissent mon existence quotidienne et auxquelles je suis si accoutumé que je n’y porte aucune attention, comme toutes ces choses acquièrent une nouvelle signification ! Tout mot prononcé, toute action accomplie, toute pensée qui traverse mon esprit, devient important, unique irréversible ; et chacun d’eux se trouve soit " ordonné " à mon attente du Christ, soit opposé à elle. Le temps lui-même que nous " perdons " généralement si facilement trouve ici son vrai sens : il est le Temps du salut ou de la damnation. La vie toute entière devient ce qu’en a fait la venue du Christ dans le monde : soit une ascension vers lui, soit une fuite loin de lui, dans les ténèbres et le destruction.

Et, de fait, le vrai sens du jeϋn et du Carême n’est nulle part mieux révélé, ni plus pleinement, qu’aux jours de communion vespérale, et non seulement le sens du Carême, mais celui de l’église et de la vie chrétienne dans sa totalité. En Christ, la vie toute entière, le temps en sa totalité, l’histoire, le cosmos lui-même, sont devenus attente, préparation, espérance, ascension. Le Christ est venu ; le Royaume est encore à venir !

En ce monde, nous ne pouvons qu’anticiper la gloire et la joie du Royaume ; et pourtant, en tant qu’église, nous quittons ce monde en esprit et nous nous trouvons à la table du Seigneur, ou, dans le secret de notre Cœur nous contemplons sa Lumière incréée et sa splendeur. Cependant, si cette anticipation nous est donnée, c’est pour nous faire désirer et aimer le Royaume et aspirer à une communion plus parfaite avec Dieu, au " Jour sans soir " qui vient. Et chaque fois que nous avons goûté, d’une façon anticipée, à la paix et la joie du Royaume, nous retournons dans ce monde et nous nous retrouvons sur la longue route, étroite et difficile. De la fête, nous retournons au jeϋn, a la préparation et a l’attente. Nous attendons le soir de ce monde qui nous rendra participants de la " Lumière joyeuse de la sainte gloire de Dieu ", participants du commencement qui n’aura pas de fin.

ORDONNANCE DE L’OFFICE


Dans la primitive église, alors que les chrétiens étaient peu nombreux et plus sérieusement éprouvés, l’usage existait de distribuer aux fidèles, à la fin de l’Eucharistie dominicale, les Dons consacrés, pour que chacun communie chez lui, chaque jour ; ainsi l’Eucharistie communautaire et joyeuse de Jour du Seigneur s’étendait-elle à la totalité du temps et de la vie. Cette pratique cependant cessa avec le nombre croissant des fidèles dans l’église et la transformation du christianisme en religion de masse, qui, inévitablement, atténuèrent l’intensité spirituelle caractéristique des premières générations chrétiennes, ce qui obligea les autorités de l’église à prendre des mesures contre la possibilité d’un usage abusif des saints Dons.

En Occident, ceci entraîna l’apparition de l’Eucharistie quotidienne - laquelle est un des traits caractéristiques de la tradition liturgique et de la piété occidentales, mais est aussi à l’origine d’un changement important dans la compréhension même de l’Eucharistie. Une fois l’Eucharistie privée de son caractère de " fête ", cessant d’être la Fête de l’église et devenant partie intégrale du cycle quotidien, la porte était ouverte aux messes dites " privées ", qui, à leur tour, altérèrent de plus en plus tous les autres éléments du culte.

En Orient cependant, on n’abandonna jamais la conception initiale, eschatologique, centrée sur le Royaume, joyeuse, de l’Eucharistie ; et même aujourd’ hui, au moins en théorie, la Divine Liturgie n’est pas une simple partie du cycle quotidien. Sa célébration est toujours une fête et le jour où on la célèbre prend toujours une tonalité spirituelle qui rappelle le Jour du Seigneur. Comme nous l’avons tant de fois souligné, elle est incompatible avec le jeϋne et n’est pas célébrée les jours de semaine en Carême.

Ainsi, la communion quotidienne chez soi ayant cessé, elle ne fut pas remplacée en Orient par une célébration quotidienne de l’Eucharistie, mais elle donna naissance à une nouvelle forme de communion aux Dons conservés depuis le dimanche, jour de la célébration festive. Il est très probable qu’au début cet Office des Présanctifiés n’était pas limité au Grand Carême, mais était commun à toutes les périodes de jeϋne de l’église. Mais lorsque le nombre des fêtes, majeures et mineurs, augmenta et rendit le célébration de l’Eucharistie beaucoup plus fréquente, la Liturgie des Présanctifiés devint un trait caractéristique de la liturgie du Grand Carême et, peu à peu, sous l’influence de l’esprit propre à la liturgie du Carême, - cette " radieuse tristesse ", - elle acquit cette beauté et cette solennité uniques qui en font le sommet spirituel de la prière de Carême.

L’Office commence par les grandes Vêpres dont la doxologie initiale est déjà " eucharistique " : " Béni soit le règne du Père, du Fils et du Saint-Esprit ! " Elle place la célébration entière dans la perspective du Royaume, ce qui est la perspective spirituelle du Carême et du jeϋn. Le Psaume vespéral 103 (bénis le Seigneur, o mon âme...), est chanté comme à l’ordinaire et suivi de la grande litanie et de la psalmodie du dix-huitième cathisme (partie) du Psautier. Ce cathisme est prescrit pour tous les jours de semaine du Carême ; il se compose des psaumes 119 à 133, appelés " Psaumes des montées ". Ils étaient chantés sur les degrés du Temple de Jérusalem comme chant de procession, comme chant du peuple qui se rassemble pour le culte et se préparer à la rencontre de son Dieu :

Jetais dans la joie quand on m’a dit :

" Allons à la maison du Seigneur ! " (Ps 121,1)

Serviteurs du Seigneur, bénissez le Seigneur,

vous tous qui veillez dans la maison du Seigneur.

Ιlevez vos mains vers le sanctuaire,

depuis ses parvis, bénissez les Seigneur.

Le Seigneur te bénira depuis Sion,

lui qui a fait le ciel et la terre. (Ps 133)

Pendant la psalmodie de ces psaumes, le célébrant prend le pain consacré et conservé depuis le dimanche précédant et le place sur la patène ; puis, ayant transféré la patène de l’autel à la table de la Proscomιdie, il verse du vin dans le calice et recouvre les saints Dons, comme il est d’usage de le faire avant la Liturgie. Il est à remarquer que le prêtre accomplit ceci sans rien dire. Cette rubrique souligne le fait que ces gestes sont d’ordre purement pratique, car les prières proprement eucharistiques ont été dites à la Liturgie eucharistique du dimanche.

Après l’entrée et l’hymne vespérale " Lumière joyeuse ", on lit les deux lectures prescrites de l’Ancien Testament, l’une tirιe du Livre de la Genèse l’autre du Livre des Proverbes. Cette lecture est accompagnée d’un rite particulier qui nous rapporte au temps ou le Carême ιtait encore centre sur la préparation des catéchumènes au baptême . Pendant la lecture de la Genèse, un cierge allumé est placé sur l’évangéliaire, sur l’autel, et cette lecture terminée, le Prêtre prend le cierge et l’encensoir et bénit avec eux l’assemblée en proclamant : " La Lumière du Christ illumine tous les hommes ! " Le cierge est le symbole liturgique du Christ, Lumière du monde. Le fait qu’il soit placé sur l’évangile durant la lecture de l’Ancien Testament signifie que toutes les prophéties sont accomplies dans le Christ qui a ouvert l’esprit de ses disciples " afin qu’ils puissent comprendre les écritures " (cf. Lc 24,27-32). L’Ancien Testament conduit au Christ, tout comme le Carême conduit à l’illumination baptismale. La lumière du baptême en intégrant les catéchumènes au Christ, leur ouvrira l’esprit à la compréhension de l’enseignement du Christ.

Après la deuxième lecture de l’Ancien Testament, les rubriques prescrivent le chant de cinq versets du Psaume vespéral (Psaume 140), en commençant par le deuxième : Que ma prière s’élève comme l’encens devant toi.... Ce Psaume ayant déjà été chanté à sa place habituelle, avant l’entrée, on peut se demander pourquoi on répète une seconde fois les même versets. On peut déduire de certaines indications que cet usage remonte aux premiers stades du développement de la Liturgie des Présanctifiés. Il est probable que ces versets étaient chantés comme antienne de communion, au temps ou la Liturgie n’avait pas encore acquis toute la complexité et solennité qu’elle revêt aujourd’hui’ , mais consistait simplement dans la distribution de la communion. Aujourd’hui, cependant, ils constituent une magnifique introduction, de caractère pénitentiel, à la deuxième partie de l’office : la Liturgie des Prιsanctifiés proprement dite.

Cette deuxième partie commence par la Liturgie des Catéchumènes, c’est-à-dire un ensemble de demandes et de prières spéciales pour ceux qui se préparent au baptême à partir de la mi-Carême (mercredi de la quatrième semaine), on ajoute des prières et des demandes particulières pour les photizomenoi, " ceux qui sont prêts pour l’illumination ". Une fois encore ressortent l’origine et le caractère initial du Carême comme préparation au baptême et a Pâques.

Apres le renvoi des catéchumènes, deux prières introduisent la Liturgie des Fidèles. Dans la première, nous demandons la purification de notre âme, de notre corps et de nos sens :

Que l’œil s’abstienne de tout regard mauvais, que l’oreille soit inaccessible aux paroles oiseuses, que la langue s’interdise tout discours inconvenant ! Purifie nos lèvres qui te louent, Seigneur ! Fais que nos mains s’abstiennent de toute œuvre perverse et n’accomplissent que celles qui te plaisent ! Affermis tous nos membres et notre entendement par ta grâce...

La deuxième prière nous prépare a l’Entrée des Dons consacrés :

...Voici que son Corps immaculé et son Sang vivifiant vont, à cette heure, faire leur entrée, pour être déposé sur cette table mystique, escortιs invisiblement de la multitude des armées angéliques. Accorde nous d’y communier sans reproche, afin que, les yeux de notre entendement étant illuminés par eux, nous devenions fils de la Lumière et du Jour, par le don de ton Christ...

Vient alors le moment le plus solennel de tout l’office : le transfert des saints Dons à l’autel. Apparemment cette entrée est semblable à la Grande Entrée de la Liturgie eucharistique, mais sa signification liturgique et spirituelle est évidemment totalement différente. Lors de la Liturgie proprement eucharistique, c’est la procession de l’offrande qui a lieu a ce moment-là : l’église s’offre elle-même, offre sa vie, le vie de ses membres, et, en véritéι, celle de la création entière, en sacrifice à Dieu, - actualisation du Sacrifice unique, plénier et parfait du Christ. Se souvenant du Christ, elle se souvient de tous ceux dont il a assumé la vie pour leur rédemption et leur salut. La Liturgie des Présanctifié s, il n’y a ni offrande, ni sacrifice, ne eucharistie, ni consécration, mais c’est le mystère de la Présence du Christ dans l’église qui s’y trouve révélé et manifesté.

Il est bon de noter ici que la tradition liturgique orthodoxe, différente en cela de la coutume latine, ne connaît pas l’adoration des Dons eucharistiques, en dehors de la communion. Mais la " Sainte Réserve " des Dons consacrés en vue de la communion des malades ou pour autres cas urgents, est une tradition qui va de soi et n’a jamais été discutée dans l’église orthodoxe. Nous avons déjà mentionné que, dans la primitive église, il existait même la pratique de se donner soi-même la communion en privé, chez soi. Nous avons donc la présence permanente des Saints Dons et en même temps l’absence de leur adoration. En maintenant simultanément ces deux attitudes, l’Orthodoxie a évité le dangereux rationalisme sacramentel de l’Occident.

Mais par le désir d’affirmer, contre les protestants, l’objectivité de la " présence réelle " du Christ dans les Dons eucharistiques, les latins ont, de fait, séparé l’adoration de la communion. Ce faisant, ils ont ouvert la porte à une dangereuse déviation spirituelle quant à la fin véritable de l’Eucharistie et, à vrai dire, de l’église elle-même. Car le but de l’église et de ses sacrements n’est pas de " sacraliser " des portions ou des éléments de matière, ni de les opposer aux éléments profanes, en les rendant saints ou sacrés. Son but, je le répète, est de faire de la vie de l’homme une communion avec Dieu, une connaissance de Dieu, une ascension vers le Royaume de Dieu ; et les Dons eucharistiques sont les moyens de cette communion, la nourriture de cette vie nouvelle, mais ils ne sont pas une fin en eux-mêmes. Car le Royaume de Dieu " n’est pas nourriture et boisson, mais paix et joie dans l’Esprit Saint ". Tout comme, en ce monde, la nourriture ne remplit pas sa fonction que lorsqu’elle est consommée et ainsi transformée en vie, de même la nouvelle Vie du monde à venir nous est donnée par la participation à la " nourriture d’immortalité ". En conséquence, l’église orthodoxe s’abstient de toute adoration du sacrement en dehors de la communion, parce que la seule vraie adoration, c’est, après avoir eu part au Corps et Sang du Christ, " d’agir en ce monde comme il l’a fait ".

Les protestants, eux, par crainte d’une interprétation " magique ", tendent à " spiritualiser " les sacrements, au point de nier la présence du Corps et du Sang du Christ en dehors de l’acte de communion. Ici encore, par la pratique de la rιserve des Saints Dons, l’église orthodoxe rétablit l’équilibre. Les Dons sont donnés pour la communion ; mais la rιalité de la communion dιpend de la rιalité des Dons. L’église ne spécule pas sur le mode de présence du Christ dans les Dons. Elle interdit leur usage à toute autre fin que la communion. Elle ne révèle pas, si l’on peut dire, cette présence en dehors de la communion, mais elle croit fermement que, tout comme le Royaume qui est encore à venir est " déjà parmi nous ", tout comme le Christ monte aux cieux et assis à la droite du Père, est pourtant aussi avec nous jusqu’à la fin du monde, de même la nourriture d’immortalité, moyen de communion au Christ et à son Royaume, est toujours Présent dans l’église.

Cet aperçu théologique nous ramène a la Liturgie des Présanctifiés et à" l’épiphanie " des Dons consacrés qui en est le point culminant et solennel. Cette " Grande Entrée " s’est développée par suite de la nécessite d’apporter les Dons consacrés qui, au début, n’étaient pas gardés sur l’autel, mais dans un endroit spécial, et même quelquefois en dehors de l’église. Ce transfert acquit naturellement une grande solennité, car il est l’expression liturgique de la venue du Christ et, à la fin d’une longue journée de jeϋne, de prière et d’attente, la venue de ce secours, de ce réconfort et de cette joie tant attendus :

Maintenant les Puissances célestes célèbrent invisiblement avec nous. Car voici que s’avance le Roi de Gloire, voici avec son escorte le Sacrifice mystique dιja accompli. Approchons nous avec foi et amour afin de devenir participants de la vie éternelle. Alléluia, alléluia, alléluia !

Les Saints Dons sont placés sur l’autel et nous disons la prière suivante pour nous préparer à la communion :

Sanctifie nos âmes et nos corps par une consécration inamissible, afin que, participant à ces divins Mystères avec une conscience pure, un visage qui n’ait point a rougir et un Cœur illuminé, nous soyons vivifiés par eux et nous nous unissons à ton Christ lui-même, notre vrai Dieu, qui a dit : " Celui qui mage ma Chair et boit mon Sang demeure en moi et moi en lui " (Jn 6,56). Ainsi, Seigneur, ton Verbe habitant en nous et marchant au milieu de nous, nous deviendrons le temple de ton très saint Esprit digne d’adoration, et, délivres de toute embûche diabolique dans nos actes, nos paroles et nos pensées, nous obtiendrons les biens que tu nous as promis avec tous les saints...

Vient ensuite la prière du Seigneur, qui est toujours notre dernier acte de préparation à la communion, car, comme elle est la propre prière du Christ, sa prière à son Père, cela signifie que nous faisons naitre les sentiments du Christ, sa prière, sa volonté, son désir, sa vie.

Puis commence la communion, tandis que l’assemblée chante l’antienne de communion : " Goϋtez et voyez combien le Seigneur est bon ! " (Ps 33,9).

Enfin, une fois l’office achevé, nous sommes invités à " partir en paix ".

La dernière prière résume le sens de cet office, de cette communion du soir, de sa relation avec notre effort de Carême :

Maître tout-puissant, toi qui as crée tout l’univers avec sagesse, toi qui, dans ton ineffable providence et ton immense bonté nous as amenés à ces jours très saints pour la purification de nos âmes et de nos corps, pour la maîtrise de nos passions et dans l’espérance de la Résurrection, toi qui, après quarante jours, as confié a ton serviteur Moise les tables de la Loi, texte gravé par ta main divine, toi-même, accorde nous aussi dans ta bonté de mener le bon combat, d’achever la course du jeϋne, de garder intègre la foi, d’écraser la tête des dragons invisibles et d'apparaître victorieux du péché en parvenant sans encourir de condamnation à vénérer ta sainte Résurrection.

a présent, il peut faire nuit dehors, et la nuit dans laquelle nous entrons et dans laquelle nous avons a vivre, a lutter et a persévérer, peut être encore longue. Mais la lumière que nous venons de voir l’illumine le présent. Le Royaume dont rien ne semble révéler la présence en ce monde, nous a été donné " dans le secret " ; sa joie et sa paix nous accompagnent, alors que nous nous préparons à poursuivre " la course du jeϋne ".

Extrait d’Alexandre Schmemann,

Le Grand Carême : Ascèse et Liturgie dans l’église orthodoxe.

 
 
 

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