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Blog de la Paroisse

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Liturgie du 18 iem Dimanche après Pentecôte 12 Octobre

  • frlazare
  • il y a 13 heures
  • 6 min de lecture
















BONSOIR À TOUS !

OFFICE DES VÊPRES ET MATINES

A 18H00 LE SAMEDI 11 OCTOBRE


LA LITURGIE DU 18 IEM DIMANCHE 12 OCTOBRE APRÈS LA PENTECÔTE

SERA A 10H00 ()


REPAS:(chaque personne porte quelques choses)

*Ne pas oublier l'huile la farine et le vin pour les prières d' intercessions.


CHAPELLE DE LA SAINTE TRINITE:

adresse : 4 chemin du morne laurent TIVOLI


*Tous les Mercredis à 18h

Offices de la Paraclisis

Intercession de la très sainte Mère de Dieu.


*Tous les vendredis à 18h

Offices du Rosaire et

Prière du Cœur


(info TL: 0696 344321)

+Père Lazare


La parabole du semeur


18 iem dimanche après la Pentecôte (Gal. 2,16-20 ; Luc 8,5-15)

Homélie prononcée par le père André


Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.


La parabole que nous venons d’entendre est bien connue de tous. C’est la première parabole

rapportée par les évangélistes. Le sens est assez clair, le Seigneur en donne Lui-même

l’interprétation.

Le semeur est sorti pour semer sa semence. La semence, c’est la Parole de Dieu, dit Jésus. La

Parole de Dieu, c’est le Seigneur Lui-même, le « Fils unique et Verbe de Dieu » que nous

chantons dans la Liturgie , la Parole qui « s’est faite chair », selon les termes de l’Évangile de

Jean, qui a pris chair, de manière unique, dans le sein de la Vierge Marie , la sainte Mère de

Dieu. Cette même Parole nous est donnée comme une semence pour que le Christ naisse en

nous, prenne racine dans notre propre substance, se développe et devienne finalement toute

notre vie, afin que nous puissions dire avec saint Paul dans l’épître qui vient d’être lue : « Ce

n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi ». Afin que nous devenions le Temple de

Dieu. Tel est le dessein de Dieu pour nous, telle est notre vocation !

Mais nous sommes interpellés par cet avertissement du Seigneur : « Que celui qui a des

oreilles pour entendre entende ! » Est-ce pour nous, est-ce pour moi qu’Il dit cela ?

Et aux disciples qui demandent la signification, Jésus répond : « A vous il est donné de

connaître les mystères du Royaume de Dieu ; mais pour les autres, cela leur est dit en

paraboles, afin qu'en voyant ils ne voient pas, et qu'en entendant ils ne comprennent pas. »

Ces propos peuvent paraître étranges ! Le Seigneur désire-t-Il que nous ne comprenions pas ?

Jésus fait ici écho à la prophétie d’Isaïe : « Le Seigneur dit à Isaïe : Va, et dis à ce peuple :

vous entendrez, et vous ne comprendrez pas ; vous verrez, et vous ne saisirez pas. Rends

insensible le cœur de ce peuple, endurcis ses oreilles, et bouche-lui les yeux, pour qu'il ne

voie pas de ses yeux, n'entende pas de ses oreilles, ne comprenne pas de son cœur, ne se

convertisse pas et ne soit pas guéri... » (Is. 6,9-13)

La Bible s’exprime souvent ainsi. Comme l’expliquent les Pères, et en particulier saint Jean

Chrysostome, il faut comprendre que ce n’est pas la volonté du Seigneur que nous

n’entendions pas et que nous ne soyons pas sauvés, bien au contraire. C’est une manière

habituelle dans la Bible de dire que si Dieu ne peut rien pour nous, c’est à cause de

l’endurcissement de notre cœur, qui nous empêche de recevoir la Parole de Dieu. Ou parce

que nous avons d’autres priorités, ou d’autres soucis. C’est par tout cela que nous empêchons

le Seigneur de nous sauver.

En fait, s’il en est un qui veut que nous ne soyons pas sauvés, c’est le diable qui, comme le dit

Jésus : « enlève la Parole de leur cœur, de peur qu’ils ne croient et soient sauvés. »

Un plus loin dans le livre d’Isaïe, pour nous montrer que le désir de Dieu est bien de nous

sauver, Il fait la promesse qu’aux temps messianiques : « Les yeux des aveugles s'ouvriront,

les oreilles des sourds s'ouvriront… » (Is. 35,1-5). Et dans les récits évangéliques, nous

voyons en effet Jésus guérir beaucoup de malades : Il fait entendre les sourds et voir les

aveugles. Il est clair qu’Il leur donne à voir plus que des formes et des couleurs, qu’Il leur

donne à entendre plus que des sons. Il fait Lui-même dire à Jean-Baptiste que ces guérisons

attestent qu’Il est bien l’envoyé du Père (Luc 7,18-23). Jésus opère ces guérisons pour qu’Il

nous soit donné de voir Dieu dans ses œuvres et de recevoir sa Parole.

Cette Parole est semée largement. « Elle est prêchée à toute créature », dit saint Paul (Col.

1,23). Nous la recevons en particulier lorsque l’Évangile est proclamé dans l’Église, et aussi

par la prière et la lecture que nous faisons à la maison. Je rappelle au passage l’importance de

lire chaque jour les lectures indiquées dans le calendrier liturgique. Notre participation à la communion suppose notre prière quotidienne, et en particulier la lecture de la Bible. C’est un

moyen privilégié par lequel Dieu nous adresse sa Parole. Même si nous ne comprenons pas

toujours immédiatement ce qu’Il veut nous dire, la fidélité finit par porter des fruits.

La compréhension ne vient d’ailleurs pas seulement de nous, c’est un don de Dieu. C’est dans

l’Esprit Saint qu’il nous est donné de comprendre : « L’Esprit Saint vous enseignera toutes

choses, Il vous conduira dans la vérité tout entière » (Jean 14,26 ; 16,13). C’est pourquoi

nous commençons toujours les prières par l’invocation du Saint Esprit. C’est pourquoi aussi,

avant la lecture de l’Évangile, le prêtre dit cette prière : « Fais resplendir dans nos cœurs la

pure lumière de la connaissance de ta divinité, ô Maître ami des hommes, et ouvre les yeux de

notre intelligence pour que nous comprenions ton message évangélique. Inspire-nous aussi la

crainte de tes saints commandements. »

La crainte des commandements, c’est bien sûr pour que nous les mettions en pratique. Il s’agit

de comprendre la Parole non en la discutant, en nous livrant à des discours et des

spéculations, mais en la mettant en pratique avec la simplicité du cœur.

L’état de notre cœur joue donc un rôle essentiel. Si notre cœur est endurci par l’orgueil, ou

s’il est encombré par des soucis, des convoitises, la Parole de Dieu ne peut y faire sa demeure.

Mais si notre cœur est bien disposé, s’il est purifié, alors la Parole semée peut produire

beaucoup de fruits.

« Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » dit encore Jésus dans les Béatitudes

(Matth. 5,8). La pureté du cœur, cela dépend de nous, de notre désir, de notre volonté

d’écarter ce qui peut l’alourdir, l’encombrer. Mais nos forces ne peuvent pas suffire, car Dieu

seul est pur, Dieu seul est saint. C’est pourquoi nous avons besoin de le demander : « Ô Dieu,

crée en moi un cœur pur et renouvelle en mes entrailles un esprit droit. » (Ps. 50,12) C’est la

présence de Dieu qui crée la pureté, qui est la pureté.

Notre part de travail consiste à préparer et entretenir le terrain. Le terrain de notre cœur a

besoin d’être travaillé, labouré, ameubli pour s’ouvrir, devenir perméable à la grâce de Dieu,

devenir fertile, pour que le Seigneur puisse croître en nous. Alors qu’un cœur dur est comme

le chemin ou le sol pierreux de la parabole.

Ameublir le cœur, cela signifie se repentir. Nous avons sans cesse besoin de nous repentir, de

demander pardon pour nos péchés. Cela ne signifie pas que nous devons rester dans la

culpabilisation ou le désespoir, bien au contraire. Si nous demandons sincèrement le pardon

de nos péchés, alors le Seigneur pourra agréer la disposition de notre cœur et y faire sa

demeure, car Il ne désire que notre salut. « Un cœur brisé (contrit) et humilié, Dieu ne le

méprisera pas… » (Ps. 50,19)

Alors nous pourrons porter des fruits. C’est le Seigneur qui le dit dans la parabole

d’aujourd’hui : « La semence tombée dans la bonne terre donne du fruit au centuple ». Il le

dit de manière encore plus directe dans le dernier discours avant sa Passion : « Sans Moi vous

ne pouvez rien faire ; celui qui demeure en Moi et en qui Je demeure porte beaucoup de

fruits » (Jean 15,5).

Quelle sorte de fruits ? Le Père Boris Bobrinskoy aime nous rappeler, en citant l’épître de

saint Paul aux Galates, que « les fruits de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la

bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur, la tempérance. » (Gal. 5,22)

Mais est-ce que ne sont pas là justement les qualités d’un cœur bien disposé pour accueillir la

Parole de Dieu et la faire fructifier ? Nous entrons finalement dans un cercle vertueux, dans

lequel la grâce de Dieu est première, et nous offrons notre coopération au travail que Dieu

accomplit en nous. Afin que ce qui nous est déjà donné ne cesse de grandir, pour la gloire de

Dieu.

Prions le Seigneur qu’Il nous fasse miséricorde, qu’Il demeure en nous et qu’Il grandisse en

nous.

Amen.

 
 
 

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